Sala Teatru Laboratorium,
un lieu mythique pour tous ceux qui se sont intéressés au travail Grotowskien. Ici, dans cet espace, un groupe a fait acte. Dans l’air dense, on peut imaginer des corps chantants et des voix dansantes. Les lieux ont leurs vibrations. Les pierres, les murs, le sol, et l’espace éveillent nos mémoires.
Ewa Molik Oleshko m’avait invité à préparer une intervention, pour une conférence sur « Le contact avec le partenaire ». Vaste et subtil sujet. Quel défit ! Définir d’abord, qui est le partenaire : L’Espace? L’Architecture organique? L’Imagination? L’Autre....tout cela? Depuis quelques jours je réfléchissais sur le sujet, puisant dans mes expériences, de pédagogue ou de pratiquant, pensant à quels témoignages évoquer, comment organiser mon propos, bref, je me préparais. Un matin, j’étais parti courir sur un chemin de campagne, entre un champ de colsa et un champ de blé, et je pensais à mon intervention. Et la respiration, est-ce un partenaire ? Ma course m’amenait à présent dans un sous bois, et la lumière du matin en devint différente. La lumière aussi peut être un partenaire et peut contenir des mémoires! Tout à coup, une rencontre est venue interrompre le fil de mes pensées. Je m’arrêtais net. Je me trouvais en présence d’une biche qui ne m’avait pas vu. Ma première impulsion fut de ne pas être repéré. Calmer ma respiration. Ensuite, je décidais de sortir mon téléphone portable délicatement de ma poche afin de filmer cette biche. Je regardais la biche, j’entamais une action, je regardais la biche, je développais mon action, à nouveau je regardais la biche… Depuis cet arrêt inattendu, toutes mes perceptions, tous mes mouvements, tout mon état mental avaient été modifiés. Mon partenaire agissait et j’agissais. Mon comportement avait radicalement changé, jusque dans ma respiration. J’étais en contact, et mon partenaire ne me voyait pas. J’ai pensé que cette histoire de la biche, je m’en servirais comme métaphore pour expliquer et parler du « contact avec le partenaire ».
Ewa Molik Oleshko m’avait invité à préparer une intervention, pour une conférence sur « Le contact avec le partenaire ». Vaste et subtil sujet. Quel défit ! Définir d’abord, qui est le partenaire : L’Espace? L’Architecture organique? L’Imagination? L’Autre....tout cela? Depuis quelques jours je réfléchissais sur le sujet, puisant dans mes expériences, de pédagogue ou de pratiquant, pensant à quels témoignages évoquer, comment organiser mon propos, bref, je me préparais. Un matin, j’étais parti courir sur un chemin de campagne, entre un champ de colsa et un champ de blé, et je pensais à mon intervention. Et la respiration, est-ce un partenaire ? Ma course m’amenait à présent dans un sous bois, et la lumière du matin en devint différente. La lumière aussi peut être un partenaire et peut contenir des mémoires! Tout à coup, une rencontre est venue interrompre le fil de mes pensées. Je m’arrêtais net. Je me trouvais en présence d’une biche qui ne m’avait pas vu. Ma première impulsion fut de ne pas être repéré. Calmer ma respiration. Ensuite, je décidais de sortir mon téléphone portable délicatement de ma poche afin de filmer cette biche. Je regardais la biche, j’entamais une action, je regardais la biche, je développais mon action, à nouveau je regardais la biche… Depuis cet arrêt inattendu, toutes mes perceptions, tous mes mouvements, tout mon état mental avaient été modifiés. Mon partenaire agissait et j’agissais. Mon comportement avait radicalement changé, jusque dans ma respiration. J’étais en contact, et mon partenaire ne me voyait pas. J’ai pensé que cette histoire de la biche, je m’en servirais comme métaphore pour expliquer et parler du « contact avec le partenaire ».
Ewa Molik Oleshko avait construit la
conférence sur quatre phases de travail, souvent abordés dans les stages
« Voice and Body » : l’apprentissage
de l’Alphabet du corps, les corrections
apportées par l’enseignant sur le travail vocal, le travail sur la respiration,
et le contact avec le partenaire.
La prestation d’ Ewa fut remarquable, elle
avait complété et documenté chaque thème de sa réflexion pertinente par la
diffusion d’un film témoin. Les images projetées avaient été réalisées lors d’un
stage à Wroclaw en 2013, animé par moi dans cette même salle. Les séances avaient été captées par Ewa et
elle en a fait un montage particulier adapté pour la conférence. Merci Ewa pour
ton précieux travail, mais alors, que
vais-je pouvoir rajouter?
Ensuite, Monika Blige et Jaroslaw Fret, tous deux
membres du directoire de L’Institut Grotowski, ont évoqués la publication
prochaine de la version polonaise du livre ….
Et puis, le moment est venu. Je fus invité à
parler. J’eu le sentiment que beaucoup avait été dit. Que pouvais-je dire de plus? Je me
suis présenté, j’ai fais un arrêt, et
j’ai alors pensé à demander à l’auditoire de devenir mon partenaire.
Quelqu’un dans le public a posé une question, j’ai répondu, nous avons établi
un contact, puis d’autres questions sont venues, ainsi que les réponses. Nous
avons généreusement échangé. Mais, je n’ai pas parlé de la biche…
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